Informatique - Février 1993

La fabrication de faux billets de banque par photocopieurs devient un problème majeur. C'est pourquoi des nouvelles armes utilisant des technologies de pointe ont été mises au point dans la lutte contre les fraudeurs.

L'invasion des faux billets devient très préoccupante. En Russie par exemple on estime qu'un tiers des dollars en circulation sont des faux billets. En France la police a récemment arrêté des équipes de faussaires qui photocopiaient à la laser des billets de 200F pour produire des millions de francs écoulés dans des réseaux spécialisés. Les américains et les allemands dont les dollars et les marks sont particulièrement recherchés ont récemment sorti des billets comportant à l'intérieur un fil de sécurité laissant une trace visible à la copie. La Banque Nationale de Belgique se propose d'imprimer pour le printemps 93 des coupures codée reconnues par un module logiciel placé dans les photocopieurs. Ce qui implique des négociations avec les fabricants. La banque de France étudie différentes solutions. Parmi elles une puce électronique de 20 à 25 microns d'épaisseur insérée dans les billets. Mais cette solution hightech ne paraît pas utilisable dans un proche avenir. L'arme ultime va sans doute venir du mariage de l'informatique et du monde de la photocopie. Les nouveaux scanners à haute résolution et les systèmes de mémorisation de motifs graphiques complexes permettent d'enregistrer et de garder en mémoire l'image de différents types de billets de banque. C'est une des voies choisies par Canon pour ses nouveaux photocopieurs couleur CLC 350 et 550 qui gardent en mémoire les documents dont la photocopie est interdite, y compris passeports ou cartes d'identité. Lorsque la machine reconnait ce type de documents elle peut par exemple sortir une copie entièrement noire. Raffinement ultime les copies sont codées afin de permettre l'identification de la machine qui les a produite. Messieurs les faussaires attention vous allez être suivis à la trace !