Informatique - Mai 1991

L'autoroute intelligente existe et c'est une initiative française. Il s'agit d'une section de la A 86 dans le Val de Marne, le début du super périphérique qui fera le tour de Paris vers l'an 2000.

Les ingénieurs ont rivalisé d'adresse pour réguler le trafic et accroître la sécurité sur ce tronçon qui permet de relier Roissy à Orly sans rencontrer un feu tricolore et en recevant si nécessaire des informations en temps réel sur les conditions de circulation. Il a fallu pour cela doter l'autoroute d'un véritable système nerveux sensible à des capteurs répartis dans la chassée et envoyant des informations aux ordinateurs de la salle de contrôle, le cerveau de l'ensemble. Son système sensoriel s'appelle la gestion technique centralisée (GTC). Comme dans tous les grands bâtiments modernes les informations vitales sont transmises en permance par des détecteurs vigilants et efficaces : ventilation des tunnels, capteurs de pollution, éclairage. Tel le Dieu Argus aux yeux multiples, le réseau voit tout grâce à 26 caméras de télésurveillance qui détectent les bouchons, ralentissements ou accidents. Des capteurs insérés tous les 500 m dans le revètement de l'autoroute comptent les voitures et informent le PC central de la densité du trafic. Les exploitants peuvent ainsi transmettre aux automobilistes des informations précieuses sur les zones à risque, les conditions météos, les éventuelles déviations ou ralentissement. Ces informations sont transmises par panneaux à messages variables comme dans les aéroports et même par les radios grand public en superposant des messages d'alerte aux émissions normales. Des signaux qui seront captés jusque dans les tunnels. Il ne reste plus que la conduite automatique avec des conducteurs regardant la télé. Ce sera peut-être pour l'après 2000 !