Informatique - Février 1989

Les projets de guidage automatique des voitures dans les villes se multiplient à travers l'Europe. Après Berlin et Londres ce sera peut être au tour de Paris d'être conquis par ces systèmes qui utilisent un dialogue permanent entre l'automobile et son environnement.

A Berlin les automobilistes sont guidés par "Ali-Scout" développé par Siemens. Tandis qu'à Londres, c'est "Autoguide" qui sera prochainement lancé. On connait déja les systèmes de guidage embarqués. Ils nécessitent évidemment une mesure permanente des mouvements de la voiture. Pour cela on utilise des boussoles électroniques, des capteurs magnétiques placés sur les roues ou des inclinomètres pour détecter les pentes. Plus simplement Ali-Scout et Autoguide utilisent des bornes émetteurs-récepteurs placées dans les rues. L'automobiliste indique sur l'ordinateur de bord sa position et sa destination. Cet ordinateur interroge alors des bornes électroniques sur le meilleur trajet à suivre. Cette information est transmise en temps réel au conducteur par voix synthétique et affichage sur écran. L'avantage de ce système c'est la mise à jour permanente des informations en fonction des sens uniques, des travaux ou des embouteillages. Londres dispose actuellement de 5 bornes et de 15 voitures à l'essai. Le programme prévoit prochainement 300 bornes et 1000 voitures. En pleine opération, on estime que les 400.000 automobilistes équipés, raccourciront leur durée de trajet de 10% et économiseront l'équivalent de 125 millions de livres en essence. "Autoguide" est totalement compatible avec le système de Siemens. En Grande Bretagne, Plessey, GEC et Ferranti sont déja en compétition pour piloter les premiers essais dans le cadre d'un marché de 5 à 10 millions de livres. La Ville de Paris étudie actuellement des systèmes comparables, mais adaptés à la mentalité et aux habitudes des conducteurs français.