Environnement - Novembre 1990

Les entreprise verdissent de plus en plus ! après le bilan financier et le bilan social on va sans doute voir arriver le "bilan vert" et le "label vert" pour leurs produits. Une possibilité qui sera peut-être un jour une obligation.

Les réglementations en faveur de l'environnement deviennent progressivement plus contraignantes et il faudra contrôler avec rigueur les entreprises en infraction. Par exemple pour les rejets de dioxyde de soufre dans l'atmosphère, les pollutions accidentelles, l'élimination des déchets ou la toxicité des produits. Pour le dioxyde de soufre le Plan National pour l'environnement de Brice Lalonde propose de réduire les rejets de 25 à 30% d'ici l'an 2000, bien qu'ils aient déjà diminué de 60% en 10 ans. Les allemands sont encore plus sévères et prévoient de passer en dessous du million de tonnes de SO2 émis, dès 1995. Pour les déchets solides les industriels devront réaliser des études destinées évaluer les possibilités de recyclage, l'élimination ou la récupération de produits toxiques comme le mercure, le cadmium, les CFC, les solvants. Pour la première fois les entreprise disposeront d'une batterie de paramètres mesurables pouvant servir de base à un audit qui déboucherait lui-même sur un bilan vert. Déjà aux Etats-Unis, des clubs d'investisseurs suivent avec attention dans certaines revues financières les flèches vertes qui indiquent les entreprises qui protègent le mieux l'environnement. Autre indicateur le label vert qui sera géré en France par l'Afnor. Il s'appliquera aux produits dont l'ensemble du cycle de vie est respectueux de l'environnement. Ce qui marque une différence avec le label "ange bleu" allemand crée en 1978 qui lui ne garantit qu'une utilisation moins polluante; la production et élimination n'étant pas pris en compte. Avec le bilan vert et le label vert l'économie et l'écologie pourront faire bon ménage.