Biologie - Décembre 1993

Pour purifier l'eau potable de nombreux pays utilisent le chlore. Il tue les bactéries mais doit être dosé de manière parfaite afin de ne pas dégrader le goût de l'eau.

On commence également à soupçonner son rôle dans la genèse de certaines maladies. Aux Etats-Unis une eau ayant un fort goût de chlore est généralement appréciée par les consommateurs car ils ont l'impression que sa qualité est soigneusement surveillée. Ce n'est pas le cas en France où les consommateur sont très attentifs à la saveur de l'eau potable. C'est pourquoi la Lyonnaise des Eaux et la Sagep (la Société des eaux de Paris) ont développé un laboratoire miniature capable de tenir dans un stylo. Ce labo est un microcapteur destiné à mesurer en continu la concentration du chlore dans l'eau. Tache délicate car la norme légale est de 0,1 mg par litre. Ce microcapteur est appelé cellule ampérométrique. Il se présente sous la forme d'un composant électrochimique miniature d'une largeur de 4mm et d'une épaisseur de 1,5 mm. On peut le fabriquer en série ce qui permet de faire baisser son prix jusqu'à 10 F par composant. Ce très faible coût permet de multiplier le nombre des cellules. On peut ainsi faire des mesures en temps réel avec une durée de réponse réduite de l'ordre d'une minute et une fiabilité accrue. Ces avancées technologiques permettent désormais de mesurer le chlore au robinet du consommateur. C'est une différence majeure avec les méthodes actuelles qui utilisent des capteurs fixes de grande taille d'un prix de 60000 F. Ces capteurs sont placés en sortie des usines de traitement et à l'entrée du réseau de distribution. et leur maintenance est coûteuse. Avec les microcapteurs il devient possible de concevoir un système de test portable sous la forme d'un stylo que l'on plonge dans l'eau et qui donne une lecture quasi instantanée de la teneur en chlore d'une eau potable. Ce stylo à chlore sera prochainement commercialisé par la Lyonnaise des Eaux.