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La « Révolte du pronétariat » est en ligne gratuitement depuis le 27 juin 2006 |
Six mois environ après sa publication, le livre « la révolte du pronétariat, des mass media aux media des masses » vient d’être mis en ligne sous licence « Creative Commons » avec l’autorisation de l’éditeur Fayard, constituant ainsi une première dans l’édition française, voire internationale, car le livre est en 4 versions html, pdf, audio - lu par Readspeaker, et Itunes pour Ipod. D'autres livres ont déjà été publié sous licence Creative Commons(1) dont certains en audio, tel le livre de Florian Latrive.
La Révolte du pronétariat qui connaît un grand succès dans des milieux très divers (politiques, industriels, médiatiques, étudiants…) applique ce qu’il préconise : la mise à disposition gratuite au plus grand nombre d’un ouvrage de référence sur la révolution du Web et la prise de pouvoir des pronétaires dans de nombreux domaines culturels, économiques, médiatiques, politiques ou scientifiques.
L’avantage de l’édition en ligne est que tous les liens inclus dans les notes de références ou la bibliographie, sont actifs et renvoient directement sur les sites Internet correspondant.
Autre avantage le livre peut être lu ou écouté sous des formats différents. On peut le télécharger et l’imprimer ou le stoker sur son disque dur au format MP3/ Itunes et l’écouter à loisir sur son Ipod, car le livre est lu en totalité par un « agent intelligent », une voix féminine, numérique mais agréable à entendre
Tout ceci constitue une première dans l’édition française et même internationale. Merci de nous dire ce que vous en pensez. Les commentaires sont faits pour cela.
Bonnes lectures à tous
Joël de Rosnay et Carlo Revelli
Principaux liens pour les techniques de téléchargement :
- Lecture chapitre par chapitre au format HTML
- Téléchargement en intégralité au format PDF
- Ecoute audio en temps réel grâce à l’excellente technologie ReadSpeaker qui peut être écoutée soit en lisant les chapitres au format HTML avec le petit player flash, soit directement sur Itunes ou tout autre logiciel qui supporte les podcast audio
- Téléchargement audio sur votre Ipod ou autres baladeurs numériques au format MP3 zippé (attention : fichier de plus de 100 mégas...)
_________________________________________
(1) - Libres enfants du savoir numérique - Florent Latrive et Olivier Blondeau - Editions de l'Eclat en 2000
- International Commons at the Digital Age, ouvrage collaboratif, traduit et complété par Danièle Bourcier et Mélanie Dulong de Rosnay - La création en partage (éditions Romillat ) en 2004
- Florent Latrive : Du bon usage de la piraterie aux éditions Exils en 2004
- Alban Martin : The enternainment is cracked here is the patch ! Publibook en 2004 et son prochain livre L'âge du Peer chez Pearson/Village Mondial
- Philippe Aigrain Cause commune : L'information entre bien commun et propriété Editions Fayard 2005
décembre 28, 2006 | Permalink
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Commentaires
Bravo, bien que ma commande Fnac de votre livre me soit parvenue avant-hier. :)
Rédigé par : Yomguaille | 30 juin 2006 14:34:42
Je pense que c'est une très bonne initiative...
j'espère qu'il y'en aura beaucoup d'autre de la sorte dans les prochains temps...
cela dit, je ne pense pas que l'on puisse comparer la mise en ligne gratuite d'un livre à l'échange de fichier en p2p et c'est dommage.
En effet, un livre, continuera forcément de se vendre en commerce, même si il est disponible gratuitement sur internet. contrairement à la musique, un livre necessite son support pour être apprécier au maximum.
lire un livre sur ecran ou de manière imprimée... est beaucoup moins facile que de le lire en ligne...
cela dit, c'est un bon début de révolte pronétaire... il faut continuer le mouvement contre les organisation info-capitalistes, et s'organiser...
je pense que le projet DADVSI, est l'un des derniers soubresaut d'un gouvernement, qui craint ces mouvement populaires, qu'il ne sait pas contenir...
"AUX ARMES CITOYENS!!!"
Rédigé par : Viper | 3 juil 2006 17:02:38
Dans audio-livre.zip, il n'y a pas de fichier 3-4.mp3.
Est-ce normal ?
(je n'ai pas encore commencé à lire, enfin, écouter...)
Rédigé par : Olivier M., auditeur de Tchatchatchatche | 5 juil 2006 14:26:13
Je vous ai écouté sur france Inter...c est bien que des gens comme vous existent (si le lien de mon blog politique vous gêne enlevez le) !
Je suis moi-meme dans le monde de l'Internet depuis 1996.
Par contre je m'inquiete de l'addiction que provoque ce média sur de nombreux plans...
Cordialement
PS : Merci de préparer un ouvrage de lutte contre les addictions générées par l Internet et les jeux vidéos !
Rédigé par : Marot | 5 juil 2006 19:52:53
Il y aurait quelques améliorations à faire sur l'audio-livre pour qu'il soit plus facilement utilisable sur un lecteur MP3 :
- mettre des tags ID3 : indiquer le titre du chapitre dans chaque fichier
- renommer les fichiers pour qu'ils soient dansl'ordre lorsqu'ils sont triés par ordre des noms :
intro.mp3 -> 0-intro.mp3
conclusion*.mp3 -> 9-conclusion.mp3
3-[1-9].mp3 -> 3-0[1-9].mp3
- il vaudrait mieux supprimer les notes de bas de page ou de chapitre car en général on ne les comprends pas, sorties de leur contexte.
Quand à la voix robotique dont parlait Joël de Rosnay ce matin sur France Inter, c'est très écoutable. Bien sûr, le robot a du mal parfois lorsque de l'anglais est mélangé au français, ou pour la ponctuation (exemple l'URL http://www.pronetariat.com/2 est prononcée "... point com sur deux").
J'apprécierais aussi une pause un peu plus longue entre chaque paragraphe. Le texte nécessite quelques instants pour mieux s'en imprégner.
Rédigé par : Olivier M. | 5 juil 2006 23:36:46
Moi aussi j'ai entendu une partie de votre intervention sur France Inter ... C'était limpide et "instructif" ... je ne sais pas si je vais pouvoir télécharger votre livre en bas débit mais c'est bien de mettre vos paroles en accord avec vos actes ...
alain l.
http://lereveil.info
Rédigé par : alain l. | 6 juil 2006 18:28:04
Bravo pour votre action. Nous vivons une époque extraordinaire, où la démocratie est en train de se réinventer, mais nous entrons aussi dans l ère de la decentralisation généralisée. Décentralisation de l information aujourd hui, décentralisation de l énergie demain, avec l expansion du photovoltaïque, du solaire thermique, de l énergie éolienne qui vont bientôt pouvoir entrer chez tous les citoyens. Pensez à cette nouvelle ère qui s ouvre aussi dans le domaine énergétique, à l heure où tous les schémas traditionnels d énergie centralisée montrent leurs limites et leurs dangers extrêmes.
Rédigé par : Jean-Pascal SCHAEFER | 9 juil 2006 19:08:34
Félicitations pour l'initiative de mise à disposition de ce travail sous licence Creative Commons.
Mais je ne vois pas en quoi ceci constitue une première "internationale" !
N'allez pas me dire que vous n'êtes pas au courant de l'existence du travail de Lessig... :-)
http://www.free-culture.cc/freecontent/
Ou du nombre des formats sous lesquels il est disponible
http://www.free-culture.cc/remixes/
Je trouve dommage que le choix de la licence soit restrictif, "Pas de Modification", frileux comme comportement, non ? Pourquoi un tel choix ?
Rédigé par : oldcola | 15 juil 2006 13:00:09
Bravo pour l'initiative!
J'hésiterais à écrire que c'est "une première dans l’édition internationale" si Being Digital de Negroponte l'avait fait auparavant (source, votre livre, p.59).
Wired magazine publie systématiquement ses articles intégraux depuis la mi-90. Le livre "The ClueTrain Manifesto" en 2000 est un autre exemple. "We the media", aussi, non?
Rédigé par : Martin Lessard | 26 août 2006 08:03:37
Lecteur de ce blog, je me permets de vous informer de la sortie d’un livre qui réfléchit lui aussi à la révolution des médias et aux bouleversements technologiques actuels.
Tout change et quelque part, silencieusement, les investisseurs et les grands groupes de communications internationaux prennent le pouvoir. Les medias ne forment plus un domaine protégé. Les liens entre intérêts politiques, médiatiques et économiques semblent des plus troubles, le besoin de faire le clair sur ces questions apparaît plus qu’urgent. Pour comprendre les mécanismes et les enjeux des bouleversements sans précédent qui se préparent dans ce domaine dit «pas comme les autres», pris dans l’engrenage de la révolution technologique, je recommande grandement la lecture de « MEDIABUSINESS, le Nouvel Eldorado » (Fayard) de Danièle Granet et Catherine Lamour.
Ce livre qui vient de paraître et dont j’achève tout juste la lecture est une enquête captivante, très précise et incisive sur la presse, la télévision, la radio, et les télécommunications pris dans le défi et les contradictions liés au choc entre les intérêts nationaux et le capitalisme mondialisé. Compte tenu de la place toujours grandissante que tous les médias occupent dans nos vies quotidiennes, je crois qu’on ne peut pas ignorer cette révolution silencieuse, qui change profondément le fonctionnement des médias.
Les medias sont devenus à notre insu un secteur économique comme les autres et « MEDIABUSINESS » (Fayard) décrypte très clairement ce nouveau business mondial, et, je dois dire, m’a ouvert les yeux sur l’ampleur de ce mouvement.
Rédigé par : v.pouchet | 17 sep 2006 15:54:15
Les liens sur le PodCast ou le téléchargement ne marchent plus !
Dommage j'avais bien aimé lire le livre et je trouvais très intéressant pouvoir l'écouter en plus...
Rédigé par : Etienne | 3 oct 2006 15:32:28
Petit souci de police dans la version html
Chapitre 6
Inventer le futur des média des masses
Trois exemples d’outils pronétariens pour optimiser les recherches
Au plaisir,
Rédigé par : Gwen Ar Breizhou | 3 jan 2007 22:47:49
Monsieur de Rosnay,
J'ai lu votre livre d'une seule traite et je l'ai écouté 2 fois plus tôt qu'une. Merci de nous rendre les choses aussi claires. Je suis arrivé sur le réseau Internet en 1994 et j'ai senti immédiatement qu'il y avait là une vraie révolution et je persiste et signe.
Il vous manque toutefois 2 références de taille - qui peut-être n'étaient pas disponibles lors de la rédaction de votre livre - le premier étant l'ouvrage magistral des époux Heidi et Alvin Toffler intitulé "Revolutionary Wealth" publié chez Knopf et le deuxième étant toute l'oeuvre de mon "ami" Robert Steele, créateur du Open Source Intelligence et du Earth Intelligence Network (http://www.oss.net).
Bravo encore une fois, mais que de travail en perspective, notamment au niveau politique, pour changer les mentalités et transformer les institutions et organisations de type pyramidal en organisations et institutions intelligentes.
Pierre Cloutier ll.m
avocat
Lawrenceville (Québec)
Rédigé par : Pierre Cloutier | 22 jan 2007 17:49:04
Bonjour,
après avoir lu un très récent texte de mon cru (je l'ai terminé hier), un ami m'a dirigé vers votre site. Il me semble que mon propos rejoint tout à fait le vôtre (d'après le peu que j'ai lu) et je me permet de le joindre à ce message. Une bonne partie du texte concerne le présent exercice électoral québécois dont je me sert pour appuyer mes dires, en espérant que cela ne le rend pas incompréhensible...
Merci
Le Phénomène des blogues: vers une démocratie technologique
Comme on le voit avec le phénomène des blogues (surtout ceux où se discute l'actualité), la participation politisée des citoyens en phase avec les nouvelles technologies est magnifiée au point où l'exercice traditionnel de la démocratie par le droit de vote semble aujourd'hui insuffisant. Dans un monde idéal, le pouvoir de décision appartiendrait réellement au peuple et l’utilisation du réseau Internet à cette fin serait la solution. L'accélération exponentielle de l'évolution des activités humaines et la plus grande complexité de notre rapport à la société commande une aussi grande évolution de la part de l'appareil gouvernemental pour donner une plus grande place à la vigilance des citoyens. Alors, pourquoi se priver d'une possibilité aussi évidente? Le Québec, en se lançant dans la modification de son système au diapason de la technologie, pourrait faire figure de proue au niveau mondial et donner le ton pour le futur.
À la lumière du scandale des commandites, devant le risque de plus en plus grand de dérapage des politiciens face à notre démocratie qui se déguise alors parfois en demi-dictature, le phénomène des blogues, comme métaphore des forces vives d'une société énergique et concernée, m'apparaît assez représentatif du changement à opérer dans le rapport entre le citoyen et les élus. J'admets que ce changement ne pourrait qu'advenir graduellement, en suivant l'évolution des mentalités et de l'augmentation de l'utilisation (sécuritaire) de la technologie, mais il ne tient qu'à nous de pousser dans ce sens. Imaginez-vous chaque message sur un forum ou un blogue comme une personne dans une manifestation tenant une pancarte avec un message assez élaboré, lisible par quiconque, et vous comprendrez pourquoi je milite par ce texte pour une décentralisation du pouvoir politique avec l'aide de la technologie.
De toute manière, je crois qu'il faut déjà s'attendre à voir de plus en plus les citoyens s'impliquer dans ce sens, étant donné la facilité avec laquelle tout un chacun peut participer à la démocratie (donc à la liberté d’expression) dans le confort de son foyer. Voilà bien la preuve que l'impopularité grandissante de la politique est due à un sentiment d'impuissance, situation qui semble un peu se redresser aujourd'hui grâce à la popularité et à l'influence de quelques blogueurs - dont Patrick Lagacé - et à l'enthousiasme des gens, dont je fais partie, qui participent au brassage et au choc des idées dans ce média évolutif (j’ai retrouvé récemment l’intérêt pour la politique grâce aux blogues).
Donc, à l'instar de tout bon phénomène de société, toujours embryonnaire de quelque chose de nouveau, je me permets de croire que cela contribuera à faire naître un système démocratique participatif et anti-bureaucratique, relayant notre système parlementaire britannique, archaïque et balourd, à quelques chapitres des livres d'histoire.
Selon ma vision, le rôle des politiciens devra changer pour devenir celui d’accompagnateur et de mentor dans un système décisionnaire décentralisé où le citoyen aurait la majorité du pouvoir. Alors serait-ce une utopie, une erreur de croire que la politique se portera mieux à mesure qu'elle serait envahie par une démocratie vraiment participative, ouverte et inclusive, portée par la facilité d'action intrinsèque à la technologie, même si par cela la politique, dans sa forme actuelle, serait portée à disparaître? Je suis convaincu du contraire. La preuve: on voit bien en ce moment que le paysage politique change grâce à la (sur)utilisation des sondages et à la montée en force d'un discours populiste représenté politiquement par l'ADQ, symptomatique d'un ras-le-bol ambiant face à la surdité légendaire des politiciens. Par contre, je suis très loin de dire que l'utilisation des sondages est parfaite et que le populisme est la solution à tous nos problèmes. Sur ce, je ne me gênerai pas pour dire que l'interprétation des sondages par les partis - et leurs supporteurs - n'a pour but que de manipuler stratégiquement l’information afin de leur permettre de se positionner le plus près possible de la prise du pouvoir, et, du seul côté de ces médias intéressés, pour mettre de l’avant des idéologies sous le couvert convainquant de l’objectivité journalistique. Le sondage - mit en très grande évidence pendant un bon bout de temps dans la section "Élection" du site "Cyberpresse"- sur les intentions de vote au Saguenay-Lac-St-Jean en est pour moi un bon exemple: La Presse montrait fièrement la possible défaite du PQ dans son propre bastion souverainiste en guise d’appui au fédéralisme, donc au PLQ. Et, du côté strictement médiatique, nous avons bien vu, avec toute l'histoire des sondages sur le racisme publiés par Le Journal de Montréal, que les sondages ont souvent pour but de mousser la vente de leurs publications et de grossir globalement la redevance publicitaire de leurs émissions en créant de toutes pièces avec cet instrument de l'événement, du sensationnalisme.
Quant au populisme de l'ADQ, je trouve que Mario Dumont va encore plus loin dans cette quête démagogique. Par contre, ça serait redondant de ma part de répéter qu'il a improvisé son programme selon toutes les dernières informations disponibles, selon toutes les tendances à la mode, je me garderai donc d'élaborer encore plus longuement sur ce sujet... Mais devant ce concert de manigances, dont le PQ n’est surtout pas en reste (la liste de leurs faux pas n’est pas secrète), j’ai la nette impression que les trois principaux partis s'éloignent de plus en plus de l’idéal démocratique qui nous tient tellement à cœur; en regardant autour de moi j'en doute parfois, encore plus quand je vois Jean Charest... Quant aux deux autres partis (presque) visibles, QS et le PV, leur manque de moyens et leur discours alternatif les rendent pratiquement intouchables, quoique l’avenir nous le dira.
Mis à part le jugement assassin que j'en ai fais, je voulais simplement utiliser ces exemples pour faire ressortir qu'il est déjà possible d'intervenir au jour le jour dans les aboutissants de la politique par des consultations citoyennes qui tâtent le pouls de la population, et que l'on pourrait se débarrasser de la partisanerie qui mine le populisme et les sondages pour créer un nouveau besoin populaire de s'impliquer dans les décisions communes.
À partir du moment où c'est évident que nous nous lançons déjà (et assez maladroitement) dans cette voie, une utilisation judicieuse de la technologie dans le processus démocratique pourrait faire la différence dans l'avenir. Entre la prise de pouvoir théâtralisée que l'on nous sert maintenant, opportuniste, mené par un marketing de façade et, au contraire, l’idée d’un futur système transparent, où le meilleur de chacun pourrait se manifester volontairement, où le pouvoir de décider serait réparti de plus en plus à tous et chacun, vers où allons-nous choisir d'aller? À mon avis, il n'y aurait qu'une minorité de gens pour choisir de rester dans l'enlisement du pouvoir que nous subissons, dans ce statu quo malsain: ceux-là ont déjà assez profité de la situation, nous n'attendons que le retour du balancier.
Au-delà du rêve, du projet positif, il est clair qu'il faut dès maintenant être vigilant face à l'hypothétique évolution d’une démocratie technologique car là où il y a une multitude de chemins à prendre, il y aura toujours un risque exponentiel de dérapages et de feux à éteindre. En parlant de feu, je sens déjà que cette idée risque de provoquer les hautes classes politiques, économiques et intellectuelles qui y verront naturellement une possible perte de leur pouvoir sur les masses, qui sont devenues, pour leur plus grand plaisir, encore plus facilement malléables depuis les dernières vagues revendicatrices des années 70 (il me semble que la montée en catimini du néo-libéralisme en est bien la preuve). Mais ce que je prône, à défaut d'être encore très étoffé, est au moins humaniste. Et, surtout, cela pourrait changer la dynamique de la société au point où nous ne pourrions que nous blâmer nous-mêmes face aux problèmes, ce qui nous responsabiliserait d'emblée. Du moins, je l'espère.
C'est malheureux mais aujourd'hui, admettons-le, nous sommes dans une dynamique de chasse aux sorcières car la politique nous est présentée comme un concours d'opinions manipulées à coup de promesses inlassablement non tenues et de pirouettes des politiciens qui, dans une logique d'accumulation des intentions de vote, sont pris en otage par la langue de bois. Certains espèrent nous hypnotiser en nous lançant du vide, d'autres nous endorment par la répétition, et d'autres encore s'habillent en miroir pour tenter de nous refléter le plus possible, tous bien sûr prêts à repartir à neuf et dans une autre direction au lendemain des élections.
C'est que j'aimerais bien pouvoir voter facilement sur n'importe quel sujet, qu'il y ait des référendums hebdomadaires, mensuels, sur des questions d'actualité. Pouvoir m'impliquer intellectuellement dans un dossier chaud, un projet de loi, sans avoir à me déplacer, à m'investir totalement jusqu'à devenir politicien pour faire avancer une cause sociale qui me tient à coeur, et ainsi continuer à avoir une vie, des passions.
Encore, j'aimerais bien pouvoir décider, du moins en partie, où mes impôts iront; donc, j'aimerais bien qu'on cesse de me dire: "Paye et tais-toi". Mais j'aimerais surtout que cela contribue à éliminer la hargne ambiante que provoquent pendant quatre ans nos choix de votation flous et individualistes, qui ne donnent jamais les résultats escomptés. Nous pourrions ainsi nous diriger vers un peu plus de transparence, de justice, d'éducation, faire de nous des citoyens éveillés et conscients, des citoyens impliqués et heureux de faire partie prenante de la société.
Finalement, pour ajouter un dernier clou de fantaisie à ma construction, je propose que cette projection visionnaire soit en totale contradiction avec les scénarios futuristes cauchemardesques d'un monde à la merci de la technologie qui ont meublé les imaginations depuis George Orwell avec son "1984" jusqu'aux frères Wachowski avec la trilogie "Matrix". Simplement pour l'implanter, par une superstition métaphorique, dans un terreau fertile et optimiste.
Renart L'éveillé
Rédigé par : Renart L'éveillé | 16 mar 2007 16:05:17