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Le pronétariat qui se révolte fonde t-il les bases d'une révolution culturelle ? |
Critique du livre par Jean-Luc Grellier.
Ce billet vide qui doit traiter du livre "La révolte du pronétariat",
traine depuis des semaines dans mon blog alors je me lance... c'est
idiot car cela fait un moment que j'ai lu le livre de Joël de Rosnay et
Carlo Revelli... mais je vais essayer de faire fonctionner ma
mémoire... et mes notes. Aussi, si vous y voyez des inexactitudes ou
des erreurs, n'hésitez pas à m'insulter me corriger... et excusez-moi d'avance pour la longueur... un sacré coup de pelle.
Il s'agit comme me le demandait Hubert Guillaud, et comme le titre l'indique de faire une "critique" du livre "La révolte du pronétariat" que j'ai lu il y a un mois environ.
Tout d'abord, j'ai abordé ce livre en ayant bien conscience que Joël de Rosnay est pour moi, un spécialiste de la prospective technologique, en plus d'un homme que j'admire (ce qui va m'obliger à une certaine objectivité). Ce filtre m'a permis de garder, je l'espère, un certain recul par rapport aux différents contenus de ce livre.
Je vous livre ici les quelques notes (tel
quel) prises lors de la lecture de ce livre... (si je relève ces
quelques passage c'est bien sûr que je partage ces idées) : Voilà les quelques notes prises pendant la lecture de ce livre. Globalement je suis plutôt d'accord sur l'analyse de JdR, même si je
regrette un peu le trop d'opposition entre les médias traditionnels et
les pronétaires (ce commentaire était écrit juste après la lecture...
voir la suite pour plus d'infos)... car comme dans toute chose
naturelle, quand intervient un nouveau facteur ou corps étranger, il
faut du temps pour que tous s'adaptent ensembles et trouvent leur place
au sein d'un nouveau contexte, ou que "l'étranger" soit rejeté...
l'humain fait parfois preuve de capacités d'adaptation impressionantes,
et je ne doute pas que chacun trouvera sa place. Il est normal
qu'aujourd'hui ce soit encore le bazar... la phase d'observation est
juste passée, chacun teste l'autre et mesure ses forces. Les mass-média
vont finir par accepter et intégrer les médias des masses et nul doute
qu'une collaboration étroite pourra même être observée. Je n'y ai pas lu l'angélisme qu'a pu y lire Hubert Guillaud.
J'y voir plutôt du "réalisme corporatiste" (le mot est un peu fort mais
bon...), car enfin, si l'on se plonge dans ce qu'était internet à ses
débuts et que l'on observe ce qu'il est aujourd'hui, on est obligé de
constater d'une part sa capilarité grandissante, mais surtout son
impact sur la société. La vie de tous les jours des internautes est
bouleversée. Besoin d'un livre, d'un disque, d'un meuble, d'une pizza,
de parler avec un ami, de téléphoner, d'échanger des photos avec sa
famille, de s'informer etc. tout cela peut se faire via le Net. Mais
surtout aujourd'hui, le changement fondamental avec la démocratisation
d'internet c'est que l'utilisateur passe d'un état de consommateur à un
statut d'acteur ou "consommacteur". Il consomme de l'information mais
il participe aussi à enrichir celle-ci que ce soit à travers les blogs,
les forums, les wiki etc. Quand on regarde cela à l'échelle mondiale,
il est impossible de nier qu'il y a un impact réel sur notre société.
Son importance est aujourd'hui certaine, la mesurer reste impossible.
En effet, comment mesurer l'influence des internautes sur la société
sans des exemples précis qui demandent un peu plus de recul ? On a
coutume de dire actuellement que les élections de 2007 en France seront
un test grandeur nature sur ce sujet et je partage cet avis, d'ailleurs
les mouvements constatés des uns et des autres autour de la blogosphère politique ne viennent-ils pas donner un début de réponse ? Là où émerge un doute dans mon esprit c'est quand je mesure que seule une partie de la population mondiale a accès à internet. Est-ce à dire que tout le monde n'influera pas sur la société de demain, sur son avenir ?
Dès lors quel modèle sera le bon ? Ne risque t-on pas de créer une
société à plusieurs vitesses ? N'est-ce pas un risuqe de créer une
sorte de "colonisation numérique" ? Encore une fois il faut lire se livre avec des filtres, et à mon
avis ces filtres sont disponibles seulement chez les "geek" du réseau,
autrement dit chez les initiés. Dès lors on peut se forger à l'aulne de
sa propre expérience une vision de ce que nous avance JdR. Vision que
je ne trouve pas partisanne, ou par trop positive. Il met bien en
balance les risques que comportent les médias des masses, tant en terme
de désinformation, que d'atteinte à la vie privée etc. La
lutte qu'il décrit concernant les infocapitalistes et les pronétaires,
que je trouvais moi aussi un peu exacerbée, ne vient-elle pas de
trouver un formidable écho à travers la DADvSI ? Les arguments présentés reflètent bien le caractère
technologue humaniste (ce n'est pas moi qui le dit, mais lui...). Il ne
dit jamais que la technologie va changer la société, mais que c'est la
réappropriation des technologies par les hommes en fonction de leurs
besoins, de leur désirs et de leurs fantasmes qui le fera. En cela,
l'évolution même de notre société depuis la préhistoire lui donne
raison, la massue étant certainement la première technologie qui permis
à l'homme d'évoluer, puis le feu, les outils etc. La différence avec
internet, c'est que nous ne parlons pas d'un outil matériel, mais d'un
organisme "vivant" qui se développe de façon "chaotique et foisonnante,
comme la vie elle-même". Si je devais formuler une critique sur ce livre ce serait simplement
sur le choix du mot pronétaire... bien trop identifiable à
prolétaire... même si l'intention était de provoquer.
mars 16, 2006 dans Revue de blogs | Permalink
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Commentaires
Ne faudrait-il pas faire une différente entre le pronétaire par les mots et le pronétaire par les images? Les effets de ces deux vecteurs de l'information ne sont pas les mêmes. Il y a peu de comparaison sociale dans le texte; il y en a énormément dans l'image. Si le Net n'est pas partagé équitablement sur la planète, alors c'est une nouvelle forme de colonisation silencieuse qui se prépare. Je crains que cela ne soit déjà en route.
Rédigé par : Paul Schillings | 4 juil 2006 13:57:12
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